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Cinq Chansons Populaires Espagnoles (Pour Voix et Guitare)

Cinq chansons populaires espagnoles

These five poems by anonymous authors were set for voice and piano by Ohana in 1987 in a collection of originally eight songs. Jean Horreaux has transcribed five of the songs for guitar accompaniment, and includes versions of each in both high and low voices.

Cinq Chansons Populaires Espagnoles (Pour Voix et Guitare),
by Maurice Ohana, Gérard Billaudot Éditeur, www.billaudot.com.

Pourquoi pas un revenu minimum garanti?

in English

par Alan Willaert, vice-président de la FAM pour le Canada

Nous sommes en avril 2018 et Frédéric (nom fictif), de Hamilton, s’est qualifié pour le projet pilote de l’Ontario portant sur le revenu de base. Handicapé, il ne pouvait compter jusque-là que sur le Programme ontarien de soutien aux personnes
handicapées pour payer son loyer et ses autres dépenses courantes; il faisait appel aux banques alimentaires pour se nourrir. Ce projet pilote a considérablement rehaussé son niveau de vie, et sa santé s’est grandement améliorée parce qu’il mangeait mieux. Peu après l’élection du gouvernement Ford, le programme a été aboli. Quelques semaines plus tard, Frédéric est décédé.

À Brantford, en Ontario, Marie (nom fictif) peinait à survivre avec les prestations de personne handicapée et l’aide des banques alimentaires. Elle ne pouvait pas travailler en raison de sa cécité, et son chien de service lui était essentiel pour garder une certaine autonomie. Toutefois, le programme dont elle dépendait ne couvrait pas les frais de soins vétérinaires ou de médicaments pour l’animal, du moins pas jusqu’à ce qu’elle se qualifie pour le projet pilote sur le revenu de base.  Mais lorsque ce programme a été abruptement interrompu, elle a dû renoncer à garder son chien et au degré d’autonomie qu’il lui procurait.

Carole (nom fictif), fuyant une situation de violence conjugale, a été accueillie dans un refuge d’urgence avec son nouveau-né. Elle devait à tout prix conserver son anonymat pour éviter que son ex-conjoint ne puisse la retracer. C’est le projet pilote qui lui a donné la sécurité dont elle et son enfant avaient besoin, car demander les prestations pour son enfant l’auraient exposée. La disparition du programme l’a jetée à la rue et dans la vulnérabilité la plus complète. 

Ce sont tous des exemples horribles des défaillances de notre filet social. 

Ironiquement, c’est le 40e anniversaire cette année de la Recommandation relative à la condition de l’artiste, formulée lors de la vingt-et-unième session de l’UNESCO, à Belgrade. Bien que le Canada en soit devenu signataire en 1980, ce n’est qu’en 1995 qu’elle a été mise en œuvre au pays. Ce fut le premier pas vers la reconnaissance de ce qu’il en coûte pour être des artistes, de la nature particulière des activités de ces derniers ainsi que du caractère aléatoire et des brusques fluctuations de leurs revenus. Cela dit, rappelons que, selon l’UNESCO, la valeur des arts dans le monde représente plus de 2,3 billions de dollars américains. Pourtant, selon une perception absurde et inconsidérée du public, l’idée que l’artiste meure de faim demeure juste. 

Bien que le Statut de l’artiste ait permis d’introduire la négociation collective au plan fédéral pour les artistes, les gains obtenus sont généralement annulés par les lois provinciales qui, elles, favorisent les employeurs. Lorsque la COVID-19 a mis à nu la fragilité et la précarité du travail des musiciens, il y a eu, il faut le reconnaître, une réponse incroyablement rapide du gouvernement suivie d’un rajustement de la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Étant donné que 98 pourcent des artistes sont des travailleurs autonomes et non des employés salariés, et ne peuvent donc pas demander l’assurance-emploi, c’était une question de survie. 

D’après nos informations, le gouvernement ne prolongera pas la PCU indéfiniment. La rumeur veut qu’il tente plutôt de créer un mécanisme qui permettra d’aider ceux qui en ont vraiment besoin tout en incitant les autres à retourner travailler. Cependant, il est extrêmement clair depuis le début que les artistes seront les derniers à retrouver un semblant de normalité au travail, et mettre fin à la PCU pour encourager ses bénéficiaires à chercher du travail n’est pas une réponse adaptée à leur situation. 

En prévision de ces possibilités ingrates, la Fédération canadienne des musiciens participe très activement à des discussions avec les autres syndicats, les guildes et un ensemble d’organisations partageant le même esprit, de même qu’avec des personnes en vue qui se préparent à mettre de l’avant l’idée d’un revenu minimum garanti. Ce dernier remplacerait d’autres types de subventions individuelles telles que l’assurance-emploi et le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, mais sans remplacer les structures existantes de subventions pour les organismes artistiques, qui doivent continuer d’être soutenus. Les détails de cette recommandation restent à préciser, mais nous avons appris qu’un nombre significatif de membres du Sénat sont favorables à l’idée.

Tout comme une mère monoparentale qui essaie de couvrir ses dépenses de garderie, d’épicerie et de loyer en tenant trois emplois ou plus, mal payés et à temps partiel, dans l’industrie des services, les artistes au Canada font face à des défis lorsque le travail se fait rare ou disparaît, comme maintenant. De fait, les artistes incarnent la définition même du travailleur précaire et ont inventé la soi-disant « gig economy », l’économie fondée sur la pige. Plusiers modèles seront sûrement considérés, par exemple l’assurance-emploi obligatoire pour tous, les artistes de même que ceux ou celles qui les engagent devant y contribuer sur chaque engagement. Peut-être qu’une meilleure option émergera, une option durable et équilibrée, mais dont le fonctionnement serait simple. D’ici là, toutes les possibilités sont sur la table.

Pour savoir comment l’initiative canadienne sur le revenu minimum garanti est perçue dans le monde, rendez-vous à l’adresse suivante (en anglais) : https://rb.gy/rchlgm.

Double

Double

Today, double bass drum playing or double pedal playing has made its way into every style of music, says drummer, teacher, and Local 406 (Montreal, PQ) member Christian Morissette. His book, Double brings together all the basic techniques professional drummers need to master the double pedal. Designed for all players, beginning to advanced, the book covers subdivisions, rudiments, continuous and noncontinuous foot patterns, transitions, drum fills, odd time signatures, and more. Text is provided in French and English throughout the book.

Double

Double, by Christian Morissette, www.chrismorissette.com.

LES SERVICES DE CITOYENNETÉ ET D’IMMIGRATION DES ÉTATS-UNIS (USCIS) ANNONCENT UNE HAUSSE DES FRAIS DE PERMIS

LES SERVICES DE CITOYENNETÉ ET D’IMMIGRATION DES ÉTATS-UNIS (USCIS) ANNONCENT UNE HAUSSE DES FRAIS DE PERMIS : Le 15 décembre 2016 est le dernier jour pour soumettre des demandes P2 aux frais actuels

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Tel qu’annoncé en fin de printemps dernier, les Services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) ont proposé une hausse des frais pour les demandes de catégories O et P. L’AFM, ainsi que sa coalition de longue date (basée aux États-Unis) formée d’organismes à but non lucratif dans le domaine des arts, a vigoureusement fait pression contre toute augmentation. Malgré ces efforts concertés, les USCIS ont annoncé la semaine dernière une hausse importante (42 %) des frais pour les demandes de catégories O et P, qui passeront de 325 $US à 460 $US.

Bien entendu, l’AFM reconnaît que cette hausse représente une charge supplémentaire considérable pour ses membres du Canada, les musiciens à travers le monde et les demandeurs de permis d’artiste comme l’AFM. 

Le 2 novembre, les USCIS tiendront une téléconférence pour discuter avec leurs intervenants reconnus du secteur américain des arts à but non lucratif. La position et les arguments de l’AFM et des autres parties consisteront à insister que les USCIS prennent des mesures pour offrir une bonne qualité de service, et à faire pression pour uniformiser et raccourcir considérablement les délais de traitement – surtout maintenant que les USCIS ont augmenté les frais.

Présentement, pour éviter de payer les nouveaux frais, veuillez soumettre les demandes P2 complétées au bureau canadien de l’AFM (FCM)  en vous assurant qu’elles seront reçues au plus tard le lundi 19 décembre 2016. Les demandes reçues le ou après le 20 décembre 2016 devront être accompagnées des frais de 460 $US.  

De plus, nous vous rappelons que vous devriez prévoir des délais de traitement d’environ 120 jours/4 mois (sauf pour les demandes en traitement accéléré). Les USCIS peuvent augmenter ou diminuer ces délais approximatifs sans préavis.  L’équipe administrative P2 de l’AFM assure un suivi hebdomadaire de la progression du traitement des demandes afin de fournir des estimations utiles concernant les délais de traitement. 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, surtout quand on connaît les délais de traitement et les frais, le processus de demande de visa d’artiste des USCIS est beaucoup plus simple et plus abordable pour les Canadiens qu’il ne l’est pour tous les autres musiciens du globe, qui entrent aux États-Unis avec les mêmes permis. 

Pour toute information supplémentaire ou question concernant les initiatives de lobbying de l’AFM visant à améliorer l’accès aux États-Unis, ou encore le rôle de l’AFM en tant que demandeur de permis d’artiste, veuillez contacter, par courriel, Liana White, Directrice générale de l’AFM/FCM, lwhite@afm.org .

La fiscalité canadienne et les dispenses pour les artistes étranger

Ignorer les exigences fiscales d’un pays étranger peut entraîner des complications imprévues, comme l’illustre bien la lettre qui suit :

Nous avons envoyé un ensemble américain au Canada en 2013. Nous avions obtenu au préalable l’approbation d’une dispense de retenue R105, mais nous n’avions pas réalisé qu’il nous fallait produire une déclaration de revenus canadienne. Nous avons donc été surpris lorsque, l’été dernier, une nouvelle demande de dispense nous a été refusée. Le présentateur a retenu 15 % de notre rémunération à la source et nous aimerions récupérer cette somme. Comment devons-nous procéder?

Les formulaires de dispense R105 sont utilisées au Canada pour demander la réduction ou même l’élimination de la retenue à la source de 15 % des sommes payées pour les services rendus au Canada par un non résident. Toutefois, même si vous obtenez l’approbation d’une demande R105, vous êtes tenu de produire une déclaration de revenus canadienne l’année suivante. À défaut, vos demandes subséquentes de dispense vous seront refusées, et ce, tant et aussi longtemps que vous n’aurez pas régularisé votre situation. Cette exigence est clairement indiquée dans la lettre d’approbation de l’Agence du revenu du Canada. En effet, obtenir une dispense R105 ne règle pas toutes les obligations de l’artiste étranger se produisant au Canada. Sa dette fiscale finale sera établie après évaluation de sa déclaration de revenus canadienne.

Il existe deux types de demandes de dispense R105 :

1) Les dispenses fondées sur une convention

Ce type de dispense de retenue est accordé s’il y a une convention fiscale entre le Canada et un autre pays. Actuellement, plus de 80 conventions fiscales sont en vigueur. Pour en consulter une liste, rendez-vous à l’adresse suivante : http://www.fin.gc.ca/treaties-conventions/in_force–fra.asp

En règle générale, là où il existe un traité, une dispense de retenue sera accordée si un artiste étranger gagne moins de 5 000 $ par année au Canada et respecte certaines restrictions relatives à la durée de son séjour. Pour les artistes américains, ce montant est de moins de 15 000 $.

2) Dérogation fondée sur les revenus et dépenses

Si vous n’êtes pas admissible à une dispense en vertu d’une convention fiscale, vous pouvez tout de même demander une dérogation fondée sur une estimation de vos revenus et dépenses. Vous soumettez alors une évaluation sommaire de votre revenu brut au Canada et en déduisez les dépenses admissibles. Votre revenu net est ensuite  évalué pour déterminer votre obligation fiscale. Selon le résultat, il se peut qu’on vous accorde une dispense ou que l’on réduise le montant de la retenue exigée. Les dépenses admissibles incluent les frais de services professionnels (gérants, agents, etc.); l’hébergement ou les frais de repas; les frais du voyage pour se rendre au Canada et des déplacements à l’intérieur du pays entre les lieux de vos engagements; le kilométrage pour les véhicules personnels ou de location utilisés au Canada; la location de matériel autre que les véhicules, et la rémunération d’autres personnes rendant des services au Canada, par exemple des employés ou des sous-traitants résidents ou non résidents.

[Note : La rémunération versée aux non résidents est assujettie à la retenue à la source de 15 %, à moins que vous n’ayez obtenu au préalable une dispense R105 ou R102 pour eux également.]

Que vous ayez obtenu une dispense ou non, vous devriez toujours produire une déclaration de revenus canadienne. De toute façon, c’est un préalable à l’obtention de dispenses ou de dérogations futures et, d’autre part, il se peut qu’on vous rembourse des sommes retenues. Les particuliers doivent soumettre une déclaration T1 au plus tard le 30 avril, et les sociétés, une T2 au plus tard le 30 juin de l’année civile suivant les engagements. De plus, si vous avez fait appel à des sous-traitants ou à des employés, vous devrez remettre des feuillets T4A-NR à chaque personne, verser les sommes que vous avez retenues au receveur général du Canada au plus tard le 15 du mois suivant celui du paiement au non résident, et produire une déclaration de renseignements T4A‑NR (les feuillets T4A-NR et le rapport sommaire) au plus tard le dernier jour de février de l’année suivant celle où les montants ont été payés. Notez que le défaut de produire les déclarations de revenus et les formulaires comme indiqué entraîne des pénalités non négligeables.

Les artistes non résidents doivent être conscients des exigences canadiennes en matière de dispense et de déclaration de revenus lorsqu’ils viennent se produire au pays.

Je vous invite à me faire part de vos questions et de vos préoccupations en m’écrivant à robert@bairdartists.com. Bien que je ne puisse pas répondre à toutes vos questions dans ma chronique, j’en traiterai le plus grand nombre possible et je promets de répondre à tous vos courriels.