Now Comes the Fun Part
By now, we have all heard just about enough about COVID-19, and I’m loathing the continuation of dialogue on the subject. However, if we are to start recovery and emerge into a brave new world, there must be an honest discussion about process and destination.
First of all, recognize that we are not alone in this journey, for indeed, we are part of a larger group of performing artists, along with related partners (think actors, stagehands, festivals, venues, theatres, and so forth). One of the coalitions that I am a part of that has been particularly successful in bending the ear of government bureaucrats and ministers is the International Alliance of Theatrical Stage Employees (IATSE), the Canadian Actors’ Equity Association (CAEA), the Associate Designers of Canada (ADC), and of course the Canadian Office of the AFM (CFM). Egos are set aside, and a mutual nurturing has ensued, allowing for some very effective missives and Zoom presentations.
During one enlightening conversation with Simon Brault (Canada Council of the Arts), it was made clear that in order to continue to be heard among all the sectors scrapping for posture with government, consolidation would be advantageous. In other words, avoid multiple messaging, find like-minded partners and tender a comprehensive, big-picture plan for the future of all concerned.
After Mr. Brault left the meeting, we continued on, and the comment was made as to how to “get back to where we were before COVID.” Like unexpected fireworks, there was a realization: Is that where we want to be, to go back to how things were? Do we want to revert to “Me Too” issues, health and safety problems, and performing artists who are working constantly but still have an income considered below the poverty line? If the Arts are going to ask collectively for a dollar figure to assist in recovery, shouldn’t that number be edged a little higher to allow for presentation of an insightful package that addresses those shortcomings of the past? Shouldn’t the goal be to emerge in a better place, not the same, or worse? Isn’t this our opportunity to correct injustices?
Addressing the latter issue only (low income) generates a plethora of critical choices. For instance, should there be a subsidy for that small theatre which barely subsists, and perennially seeks out a non-union company to trim costs? That injection of cash will ensure status quo, with a continued future where actors and musicians perform for less than union standards. Or rather, is that theatre expendable, in favour of the next-level production that allows for living wages?
Is it wise to provide financial support for a small, community orchestra which has no hope of ever working under a collective agreement which guarantees proper fees and pension? Should a music festival (think Canadian Music Week and Western Canadian Music Awards) be awarded grant money to stay in business, then turn around and exploit musicians into performing free (a “showcase”)?
Should a bar or club be subsidized in order to keep the doors open, and then be allowed to return to an “open mic night” format, which draws a never-ending crush of free, hobby musicians, instead of providing scale wages for professionals? And, as AFM members, could we even reach a consensus on this issue? Will the need for solidarity be obvious, or will there be too many harbouring “leave them alone” sympathy? Worse, will union members surreptitiously slink onto that stage, and perform along with the hobbyists, casting dignity aside to pass the hat for coins? Is there a superior way of asking an employer to be screwed over?
Clearly, if our coalition of the performing arts renders a magnificent and utopian plan of action for an industry-wide recovery, some of what is advocated will be controversial with a portion of members, of any of the unions involved. We’re going to have to decide, do we want it bad enough? Do we want to re-establish music as a viable and respected vocation for future generations, let alone the balance of our own careers?
If your reaction is in the affirmative, then be aware we have work to do. Now is not the time to drop membership due to lack of gigs. Now is the time to become engaged as an active AFM member and be proactive with the internal organizing that will be required to keep us strong.
Planifier la post-quarantaine : c’est maintenant que commence la partie de plaisir
par Alan Willaert, vice-président de la FAM pour le Canada
La COVID-19, on en a assez entendu parler, et la pensée de devoir continuer à dialoguer sur le sujet me répugne. Mais, si on veut amorcer une reprise et émerger dans le meilleur des mondes, nous devons tenir une discussion franche quant au processus que nous voulons engager et à l’objectif que nous visons.
Premièrement, reconnaissons que nous ne sommes pas seuls dans cette démarche, car nous faisons partie d’un groupe plus large d’artistes de la scène et de partenaires (pensons aux comédiens, aux techniciens de scène, aux festivals, lieux de diffusion, théâtres et autres). L’une des coalitions dont je fais partie et qui a particulièrement bien réussi à se faire entendre par les fonctionnaires et ministres du gouvernement est constituée de l’Alliance internationale des employés de la scène et de la télévision des États-Unis et du Canada (IATSE), de la Canadian Actors’ Equity Association, de l’Association des designers canadiens et, bien sûr, du Bureau canadien de la FAM. Les egos ont été mis de côté et un appui mutuel a émergé, permettant la création de missives et de présentations Zoom très efficaces.
À la lumière d’une conversation avec Simon Brault (Conseil des arts du Canada), nous avons clairement saisi que, pour ressortir parmi les nombreux secteurs qui cherchent à obtenir l’attention du gouvernement, nous aurions avantage à nous regrouper. En d’autres termes, éviter les messages multiples, trouver des partenaires ayant des intérêts communs et créer un plan large et complet pour l’avenir de tous.
Après que M. Brault ait quitté la réunion, nous avons continué à travailler et quelqu’un a fait un commentaire voulant qu’on doive chercher le moyen de retourner au point où nous en étions avant la COVID. Et tout à coup, comme un éclair, nous est venue une question : voulons-nous vraiment retrouver cette même situation? Voulons-nous renouer avec les enjeux liés à « moi aussi », aux problèmes de santé et de sécurité, aux artistes de la scène qui travaillent constamment, mais gagnent toujours un revenu considéré comme inférieur au seuil de la pauvreté? Si les arts doivent avancer un chiffre pour l’aide à la reprise, ne devraient-ils pas hausser un peu ce montant pour présenter un ensemble de mesures permettant de régler les lacunes du passé ? Ne
devrions-nous pas chercher à émerger dans une situation meilleure plutôt qu’identique ou même pire? N’est-ce pas notre chance de corriger les injustices?
Traiter ne serait-ce que le dernier de ces enjeux engendre une pléthore de choix cruciaux. Par exemple, devrait-on encore subventionner ce petit théâtre qui peine à survivre et engage systématiquement une compagnie non syndiquée afin de réduire ses coûts? Une telle injection de fonds assurera le statu quo, donc un avenir de travail pour les comédiens et musiciens dans des conditions inférieures à celles du travail syndiqué. Ou est-ce qu’on pourrait plutôt faire l’économie de ce théâtre en faveur d’une production respectant des normes plus élevées, qui permettent aux artistes de gagner dignement leur vie?
Est-ce une bonne idée d’offrir du soutien financier à un petit orchestre communautaire qui n’a aucun espoir de travailler un jour sous la protection d’une entente collective garantissant des cachets justes et un fonds de pension ? Est-ce qu’un festival de musique (par exemple la Semaine de la musique canadienne ou les Western Canadian Music Awards) devrait recevoir des fonds publics pour garantir sa survie et ensuite exploiter les musiciens en
exigeant qu’ils se produisent gratuitement (une « vitrine ») ?
Est-ce qu’on devrait subventionner un club ou un bar pour ensuite lui permettre de retourner à la formule du micro ouvert, qui attire un nombre infini de musiciens amateurs et gratuits, plutôt que de présenter des professionnels et de leur offrir des cachets respectant les normes syndicales? Et, comme membres de la FAM, pourrons-nous dégager un consensus sur cette question? Est-ce que l’importance de la solidarité sera évidente ou y aura-t-il trop de membres qui prendront parti pour le laisser-faire? Pire encore, est-ce que des membres syndiqués se glisseront subrepticement sur cette scène pour se produire avec les amateurs et se rabaisser à passer le chapeau? Y a-t-il meilleur moyen de demander à un employeur de vous exploiter ?
Il est clair que si notre coalition présente un plan d’action magnifique et utopique pour une reprise à l’échelle de l’industrie, certaines propositions feront l’objet de controverse pour une portion des membres de n’importe lequel des syndicats concernés. Nous devons nous décider : le désirons-nous assez fort? Voulons-nous redonner ses lettres de noblesse à la vocation de la musique, sa viabilité pour les générations futures et même le reste de nos propres carrières ?
Si vous répondez par l’affirmative, sachez que nous avons du pain sur la planche. Ce n’est pas le moment de lâcher votre adhésion en raison d’un manque d’engagements. Au contraire, c’est le moment de vous mobiliser comme membre de la FAM et de participer au travail d’organisation interne qui nous permettra de rester forts.