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Les conventions collectives pour renforcer notre syndicat à l’ère numérique

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par Alan Willaert, vice-président de la FAM pour le Canada

Selon un article récent du magazine Rolling Stone publié en ligne (« Musicians Get Only 12% of the Money the Music Industry Makes », par Amy X. Wang), les revenus dans l’industrie de la musique aux États-Unis n’ont jamais été aussi élevés, soit près de 43 milliards par année selon les estimations. L’auteure de l’article avance que les musiciens reçoivent environ 12 % de ces revenus – apparemment une hausse par rapport au 7 % de l’an 2000. Ce déséquilibre énorme est imputé à la « perte de valeur », c’est-à-dire les sommes prélevées par les diverses entités qui interviennent entre le processus d’enregistrement et la diffusion du contenu aux auditeurs.

L’analyste Jason Bazinet, de Citigroup, laisse entendre de son côté que Wall Street observe avec beaucoup d’attention ce qui se passe dans l’industrie musicale à la suite de l’introduction en bourse récente de Spotify et du fabricant de haut-parleurs intelligents Sonos. Cet intérêt de Wall Street repose sur la spéculation que les revenus pourraient exploser dans le secteur lorsque les maisons de disque fusionnées, les plateformes de diffusion en continu, les radios par satellite et autres entreprises concernées auront rationalisé le processus de diffusion. Bien sûr, il ne fait aucun doute que les grandes entreprises vont tenter de profiter de l’occasion pour accroître leurs revenus. C’est la raison pour laquelle les géants du secteur numérique comme Amazon, Google et Apple se sont préparés pour produire leur propre contenu, au moment où les auditoires à domicile continuent à « couper le cordon » et à affluer vers la diffusion en ligne.

Même s’il ne le dit pas comme tel, l’auteur semble croire que tout ce processus d’intégration verticale sera somme toute une bonne chose. Peut-être pour Wall Street. Pour ma part, je ne crois pas que nous verrons ces grandes entreprises développer une conscience et commencer soudainement à se préoccuper du bien-être des musiciens. Si l’histoire nous a appris quelque chose, c’est que nous devrons nous battre pour chaque dollar; l’avidité démontrée par les grandes sociétés de nos jours ne semblant pas avoir de limites.

À une époque où ces multinationales cherchent à étendre le plus possible leur emprise (avec un contrôle sur la composition, l’enregistrement, la synchronisation, la distribution et les licences), les musiciens risquent de devenir un rouage de moins en moins important dans le système. À en juger par le manque de respect des réseaux de télévision et des producteurs de films envers les musiciens, les choses ne peuvent que se compliquer encore plus pour la négociation d’une rémunération juste pour l’enregistrement initial, la réutilisation et les licences étendues de contenu musical.

Comme il n’y a pas grand-chose à faire individuellement pour contrôler cette réincarnation mondialisée de l’industrie, il est plus important que jamais de réunir toutes nos forces et de s’appuyer sur le poids du nombre. Le travail non contractuel crée le genre de dissensions que les employeurs recherchent pour éroder la force syndicale. Ce n’est qu’en insistant pour que votre travail se fasse en toutes circonstances dans le cadre d’un contrat de la FAM que nous pouvons espérer prévenir une plus grande dégradation.

Ce qui arrive après la prestation de travail est tout aussi important. Alors que les Google de ce monde tentent de s’approprier la propriété et le contrôle de tous les contenus, les dispositions sur les nouvelles utilisations dans les contrats de la FAM peuvent aider les musiciens à maintenir une source de revenus sur une longue période.

Il y a seulement quelques années, les grandes sociétés informatiques, comme YouTube, qui lançaient de nouvelles plateformes de diffusion en continu cherchaient à obtenir une protection à l’égard des droits d’auteur de Warner, Sony et Universal. Aujourd’hui, ces mêmes maisons de disque sont menacées de fusion ou d’acquisition de la part de ces entreprises monstres du secteur numérique qui, à l’époque, demandaient une protection. Dans un monde parfait, les musiciens pourraient créer leur musique et la transmettre directement à leur public, ce qui leur permettrait d’éviter les intermédiaires et de récolter dans une grande mesure le fruit de leur travail. Ce scénario n’est cependant pas envisageable, et notre tâche consiste maintenant à essayer de prévoir qui parviendra ultimement à prendre le contrôle de la diffusion en continu et des autres formes encore inconnues de distribution.

En attendant que la poussière retombe et que les choses se placent, il y a une forme de protection que nous pouvons toujours prendre. Il faut veiller à ce que tous vos enregistrements s’effectuent dans le cadre d’un document contractuel de la FAM. De cette manière, nous pourrons maintenir la force nécessaire pour faire face aux futurs géants du secteur numérique.







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