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May 1, 2020
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par Alan Willaert, vice-président de la FAM pour le Canada
En 1927 est sorti un long métrage intitulé The Jazz Singer. Comme tout premier film parlant, il a sonné le glas de la présence des musiciens dans les cinémas à l’échelle de l’Amérique du Nord. Et la disparition progressive des orchestres de la radio a laissé un grand nombre de musiciens au chômage aussi. Mais c’est 2020 qui restera tristement célèbre pour la fermeture complète, soudaine et dévastatrice de toute l’industrie du divertissement causée par la COVID-19. Ce n’est pas comme ça qu’on entendait « devenir viral ».
Le 13 mars, le Bureau canadien (FCM) a institué une réduction de ses heures d’affaires, la rotation du personnel − réduit à sa plus simple expression − et le maintien de ses services par l’entremise du télétravail. Depuis ce même 13 mai, constatant l’ampleur des dégâts, nous redoublons nos efforts pour atténuer rapidement les conséquences d’un arrêt de travail complet.
Nous avons immédiatement fait parvenir une lettre à tous les ordres de gouvernement soulignant que la première formule fédérale laissait pour compte les travailleurs qui n’ont pas normalement droit à l’assurance emploi (AE), c’est-à-dire 98 pour cent des musiciens canadiens. Nous avons demandé notamment :
• une exemption de la semaine de carence de l’AE;
• l’accès aux prestations pour les travailleurs autonomes;
• du financement pour les orchestres symphoniques, les théâtres et les autres organismes artistiques pour leur permettre de maintenir leur masse salariale;
• de l’aide pour stimuler et revitaliser l’industrie une fois la crise passée.
Presqu’immédiatement, nous avons communiqué par vidéoconférence avec d’autres syndicats de l’industrie. La FCM a aussi participé à la rédaction d’une lettre commune au gouvernement avec l’Alliance internationale des employés de la scène et des projectionnistes des États-Unis et du Canada, mieux connue sous le nom d’IATSE, l’Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists (ACTRA), la Guilde canadienne des réalisateurs et la Canadian Actors’ Equity Association (CAEA), entre autres. Nous avons également demandé aux sections locales de la FCM de faire le meilleur suivi possible du travail que perdent leurs membres respectifs. C’est une tâche monumentale, bien sûr, mais nous avons pu créer une feuille de calcul commune que nous mettons à jour chaque semaine au cas où le gouvernement insisterait pour qu’on lui fournisse des données pour justifier le versement des prestations.
Michael Murray, directeur exécutif de la section locale 149 (Toronto), s’est activé pour créer et administrer une pétition en ligne présentant plusieurs recommandations au gouvernement relativement aux réponses à donner à la crise. Avec la section locale 149, nous avons envoyé une lettre au ministre du Patrimoine, monsieur Guilbeault, le 26 mars. En résumé, voici ce que nous lui avons proposé de faire :
• garantir l’admissibilité de tous les musiciens à la Prestation canadienne d’urgence (PCU);
• mettre en œuvre des crédits d’impôt et des dégrèvements pour la main d’œuvre dans les arts de la scène;
• envisager de donner accès aux entreprises de l’industrie des arts et de la culture, y compris les petites, les moyennes et les grosses sociétés privées et à but non lucratif ainsi que les sociétés caritatives, aux prêts de fonds de roulement de la Banque de développement du Canada, étant entendu que ces prêts puissent être non remboursables;
• envisager de doter la Société Radio-Canada/CBC de fonds ciblés d’au moins 50 millions de dollars pour payer les salaires, les productions, la radiodiffusion et la diffusion en continu d’enregistrements en studio devant public, tout en respectant les directives de santé publique,
à la fois au plus fort des restrictions liées à la Covid-19 et au moment de la reprise des activités;
• accorder un sursis pour le paiement de la taxe de vente harmonisée (TVH);
• considérer l’opportunité de verser une contribution à l’AFC, à la Fondation des Artistes et à ses fonds affiliés et au Fonds de bienfaisance Unison pour soutenir leurs programmes d’aide financière d’urgence en cette période de forte demande;
• envisager de plaider auprès des services de l’immigration et de la citoyenneté des États-Unis en faveur de la prolongation des permis de travail et du remboursement des frais qui s’y rapportent;
• étudier la possibilité de verser toutes les subventions du ministère du Patrimoine et de libérer les organismes qui ont payé des frais d’annulation à leurs musiciens et à leurs autres artistes de l’obligation de compléter leurs activités.
Rosalyn Dennett, qui travaille au sein de l’équipe de la division des Services des médias électroniques (DSMÉ) au Bureau canadien, s’est occupée d’afficher et de tenir à jour les renseignements relatifs aux subventions qui sont offertes de même que tout renseignement utile se rapportant à la COVID-19. De plus, elle a créé un guichet unique pour toutes ces informations, que vous trouverez dans la section canadienne du site Web de la FAM, à : www.cfmusicians.org/resources.
On a également demandé à la CFM de participer à un comité spécial lancé par l’Association canadienne de production de films et de télévision (ACPFT). C’est une initiative qui s’est avérée utile puisque les employeurs de l’industrie du divertissement sont également en arrêt et qu’ils ont les mêmes préoccupations que les musiciens qu’ils emploient. Parler d’une seule voix au nom de l’ensemble de l’industrie, dès lors que nos intérêts ne sont pas contraires, aura sûrement plus de crédibilité aux yeux du gouvernement.
Nous participons également à une coalition distincte de syndicats du secteur du divertissement comprenant l’IATSE, la Canadian Actors’ Equity Association, la FAM et Associated designers Canada. Encore là, d’une seule voix, nous rédigeons actuellement une lettre à l’intention du gouvernement dans laquelle nous exposons les enjeux qui nous préoccupent à long terme et présentons des suggestions pour redynamiser l’industrie lorsque la reprise des activités sera autorisée. Voici nos recommandations :
• L’établissement de seuils de revenus admissibles afin que les travailleurs et les artistes de la scène puissent gagner un revenu raisonnable comme pigistes sans perdre leur droit à la PCU.
• Les travailleurs et les artistes saisonniers qui, si ce n’était de la crise sanitaire, auraient tiré un revenu d’activités de la scène au printemps et à l’automne 2020, devraient avoir accès à la PCU.
• La durée de la PCU pour les travailleurs et les artistes de la scène doit être allongée au moins jusqu’à la fin de 2020 étant donné que ce secteur ne retrouvera pas sa vigueur précrise avant cette date, dans le meilleur des cas.
• Les employeurs du secteur des arts de la scène devraient avoir accès à la subvention de 75 % des salaires pour tous leurs travailleurs et artistes, qu’ils travaillent à temps plein, à temps partiel, à contrat ou de façon saisonnière.
• Les employeurs du secteur des arts de la scène devraient avoir accès à la subvention de 75 % des salaires pour tous leurs travailleurs et artistes, qu’ils aient le statut d’employés ou de travailleurs autonomes.
• La durée de la Subvention salariale d’urgence du Canada doit être allongée au moins jusqu’à la fin de 2020 étant donné que les arts de la scène ne retrouveront pas leur vigueur précrise avant cette date, dans le meilleur des cas.
De plus, en vue d’aider l’industrie des arts et de la culture à se remettre de la crise, nous soumettons à la considération du gouvernement fédéral les initiatives de soutien supplémentaire suivantes :
1. De l’aide économique d’urgence destinée expressément aux arts et à la culture;
• L’accroissement du financement accordé au Conseil des arts du Canada et aux diverses instances artistiques provinciales afin que ces derniers puissent mettre leur expertise à profit pour allouer des fonds supplémentaires aux organismes des arts et de la culture et les aider ainsi à attirer des auditoires en salle; l’aide serait accordée en fonction de la moyenne des revenus de billetterie des années antérieures (c.-à-d. un financement équivalant à 50 pour cent de la moyenne des ventes de billets des cinq années précédentes, afin que l’organisme puisse réduire les prix de ses billets pour attirer les auditeurs);
• La Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) ne s’appliquant pas, si nous comprenons bien, aux lieux de diffusion administrés par une instance municipale ou provinciale s’ils sont la propriété de ces dernières, nous demandons que ces lieux aient accès à la SSUC ou que des fonds distincts leurs soient spécifiquement destinés pour les aider dans la reprise de leurs activités.
• La modification temporaire de la Loi de l’impôt sur les revenu pour permettre de considérer les achats de billets de spectacle en direct comme des dons pour les exercices fiscaux 2020 et 2021.
• La création et la mise en œuvre d’incitatifs fiscaux sous forme de crédits d’impôt fédéraux pour les organismes des arts de la scène semblables aux politiques fiscales des provinces qui ont donné lieu à un nombre record de tournages pour le cinéma et la télévision à l’échelle du pays.
• L’élaboration et la mise en œuvre d’initiatives d’aide financière à plus long terme qui tiennent compte du fait que l’industrie des arts de la scène mettra beaucoup plus de temps que les autres à retrouver sa vigueur.
2. Une campagne de marketing nationale pour soutenir et faire redécouvrir les arts
• En collaboration avec tous les intervenants des arts et de la culture, créer et mettre en œuvre une campagne de marketing nationale visant à encourager les Canadiens à renouer avec les lieux de diffusion de la culture à la fois comme auditeurs et comme donateurs.
• Comme partie de toute campagne de marketing, allouer des fonds aux instances provinciales et municipales afin que, en collaboration avec les intervenants, elles puissent mettre leur expertise à profit pour concevoir et mettre en œuvre des campagnes plus locales et ciblées.
3. Un retour sûr pour les travailleurs et les auditoires
• En collaboration avec tous les intervenants des arts et de la culture et tous les ordres de gouvernement, concevoir et mettre en œuvre des protocoles de santé publique qui permettront aux travailleurs, aux artistes et aux auditeurs de retourner dans les divers lieux de diffusion en toute sécurité.
Comme vous pouvez le constater, nous continuons de nous activer en continu et de plusieurs manières afin de réduire le stress qu’impose à nos membres cette situation mondiale. Mais ne vous y trompez pas, n’eût été de la persistance de la FCM et des autres syndicats du secteur pour garantir que les artistes à la pige seraient couverts et que tout revenu accessoire tiré de l’enseignement, de redevances ou autres petits montants de revenus n’entacherait pas leur admissibilité, les musiciens n’auraient pas été inclus dans les groupes couverts par la PCU. Lorsque je l’ai pressé de questions pendant la vidéoconference de ACPFT, le minister Guilbeault a déclaré clairement qu’il a entendu notre message « haut et fort »
et que des ajustements seraient apportés pour accommoder les musiciens pigistes.
Bien que nous ne puissions pas prédire l’avenir à court terme de ce fiasco de la COVID-19, je vous prie de croire que votre syndicat, en collaboration avec les autres syndicats, fait tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que vous êtes pris en compte dans tous les programmes de subventions et pour vous garantir une transition réussie vers le monde post virus. Pour le moment, prenez les mesures de sécurité et de distanciation qui s’imposent pour vous protéger, vous et vos proches, et restez en santé.